Huldiging - Hommage 2012

Stéphanie Baguma
Stéphanie Baguma illustreert perfect hoe men op een eenvoudige manier de minst bedeelden kan helpen en hoe men de verantwoordelijke actoren moet sensibiliseren om de nodige aandacht te schenken aan de zwaksten in de samenleving.
Stéphanie Baguma est l’exemple même de comment dans la simplicité on peut servir les plus démunis et éveiller chez les responsables la prise de conscience nécessaire pour apporter aux plus faibles l’attention qu’ils méritent.
Vivant en Belgique mais originaire d’une région victime d’une guerre injuste et incessante qui place les femmes et les enfants dans une situation dramatique où les atrocités les plus ignobles les frappent tous les jours, Stéphanie a initié une association de femmes sur le terrain, le Groupe de femmes maraîchères à Bukavu.
Par cette association, Stéphanie et le groupe de femmes qu’elle accompagne essaient de travailler dans la solidarité et pour la solidarité afin de trouver ensemble des solutions aux multiples défis qui sont les leurs. L’insécurité, la faim et les problèmes de santé forment en effet de grands défis dans une région en état de guerre continue. La problématique de la paix est donc au centre de leur travail afin d’assurer la survie pour tous. Il s’agit là aussi d’un travail de prévention.
En Belgique, Stéphanie s’investit beaucoup dans toutes les dynamiques qui servent la paix et l’émancipation de la femme parce qu’elle veut puiser dans les expériences des autres tout ce qui peut l’aider à soutenir au mieux le groupe de femmes qu’elle aide et accompagne sur le terrain.
En 2014, son projet (Usafi Ni Afya) était l’un des quatre projets gagnants qui ont reçu 500 euros (profit de vente des coquelicots blancs).

Geert Bossaerts
Geert Bossaerts heeft altijd in het ontwikkelingswerk gestaan. Bij Vredeseilanden en 11.11.11 in Afrika probeerde ze vrouwen mondiger te maken en leerde ze hen leidende taken opnemen in de samenleving. In Rwanda werkte ze met begeleiders van vrouwen en kinderen die zware trauma’s hadden opgelopen als gevolg van de genocide. Ook had ze aandacht voor kindsoldaten.Voor de volkstribunalen in Rwanda tegen de straffeloosheid van de misdadigers en voor de wederopbouw van de civiele maatschappij, begeleidde Geert vooral vrouwen. Zij werd persona non grata verklaard door de overheid. Ze was niet meer gewenst en er dus niet meer veilig. Ze had te veel informatie verspreid over geweldpleging en schending van mensenrechten.
Geert Bossaerts a toujours été active dans le domaine de l’aide au développement. Dans le cadre des Îles de Paix et de l’opération 11.11.11 en Afrique, elle essaie d’émanciper davantage les femmes et leur apprend à prendre en charge des tâches importantes au sein de la société. Au Rwanda, elle collabore avec les accompagnants de femmes et d’enfants ayant subi de graves traumatismes suite au génocide. Elle a également accordé de l’attention aux enfants-soldats.
Ce sont surtout des femmes que Geert a accompagnées devant les tribunaux populaires créés au Rwanda contre l’impunité des criminels et en faveur de la reconstruction de la société civile. Elle a été déclarée persona non grata par les autorités. Elle n’était plus la bienvenue et n’était donc plus en sécurité au Rwanda. Elle y avait diffusé trop d’informations sur les actes de violence et les atteintes aux droits de l’homme.
Elle s’est ensuite rendue au Burundi pour participer à la reconstruction de la société après des années de conflit ethnique, de guerre, de corruption et de disette. Geert a apporté son aide à la réforme de l’appareil judiciaire et au soutien de la société civile. Elle est connue là-bas sous le surnom de Maman Élections.
Geert Bossaerts a également travaillé pour War Child dans l’est du Congo. Elle s’est rendue dans des villages pour apprendre aux enfants à vivre à nouveau de façon positive grâce à des jeux, des formations professionnelles et des programmes de formation. La problématique des violences sexuelles perpétrées sur les femmes et les enfants a été clairement expliquée aux dirigeants des communautés, au personnel enseignant ainsi qu’aux parents. Elle a ensuite été priée de mettre également en place au Soudan des activités War Child.
Geert a été directrice de RCN Justice & Démocratie. Elle y coordonnait l’assistance et la formation des juristes issus de pays où la paix est en cours de reconstruction. Il est nécessaire d’avoir des médiateurs pour informer correctement la population locale et éviter de nouveaux conflits. Geert collaborait principalement avec des personnes locales, qu’elle forme et prépare en vue de cette tâche difficile.
Geert Bossaerts a souvent travaillé dans des situations sans issue dans des territoires en guerre, mais elle continue de croire en un monde meilleur.
A ce moment, elle travaille chez Startpunt Vluchtelingenwerk Vlaanderen.

Micheline Briclet
Micheline Briclet staat sedert 2000 vrijwillig op de barricaden voor de rechten van vrouwen en hun socio-economisch statuut, meer bepaald in de landen in ontwikkeling. Bij de Wereldorganisatie van Vrouwelijke Bedrijfsleiders (www.FCEM.org) bekleedt ze het mandaat van commissaris voor Ontwikkeling en focust ze op vorming voor vrouwen. Deze apolitieke en multiculturele organisatie is wereldwijd in 80 landen aanwezig, voornamelijk daar waar vrouwen zich in een precaire situatie bevinden.
Depuis 2000, Micheline Briclet œuvre dans le bénévolat pour la défense des droits de la femme et de son statut socio-économique particulièrement dans les pays en voie de développement. Elle s’intéresse à la formation des femmes dans le cadre de son mandat de commissaire au développement à l’Association Mondiale des Femmes chefs d’entreprises (www.FCEM.org), une ONG présente dans 80 pays à travers le monde. La plupart des associations nationales de cette organisation apolitique et multiculturelle se trouvent dans les pays où la condition de la femme est précaire.
Elle est également administrateur-fondateur de l’Association européenne du microcrédit (AEMfe.org): appui financier aux coopératives qui gèrent des micro-projets destinés à développer des activités rurales ou des services permettant aux femmes de subvenir aux besoins primaires de leur famille et à l’éducation des enfants.
Pour aider la femme à se désenclaver de son environnement géopolitique, Micheline Briclet a donné des formations de base à la gestion et a mis en place des centres de formation à la gestion informatisée dans de nombreux pays (île Maurice, Turquie, Tunisie, Sénégal, Cameroun, Algérie, Maroc…). Elle travaille avec la Banque Africaine de développement, l’UNECE, l’ILO, le COI et les organismes internationaux pour l’égalité des chances afin d’obtenir des fonds destinés à la formation des femmes et à la lutte contre toute discrimination sociétale et humaine. Dans la région de Bruxelles, Micheline Briclet anime des formations pour les jeunes femmes porteuses de projets et issues de la diversité afin de leur permettre d’obtenir leur certificat d’accès à la profession.

Leona Detiège
Leona Detiège is sinds vele jaren actief binnen de vrouwenbeweging. Tussen 1982 en 2000 was ze voorzitster van de Socialistische Vrouwenbeweging (nu Zij-kant). Ook binnen VIVA-SVV was ze een tijdlang voorzitster voor het arrondissement Antwerpen-Turnhout-Waasland. Tijdens die periode legde ze contacten met zusterorganisaties in binnen- en buitenland en oefende ze druk uit om meer rekening te houden met de gelijke rechten van vrouwen.
Pendant de nombreuses années, Leona Detiège a été active au sein du mouvement féministe. Entre 1982 et 2000, elle a présidé le Socialistische Vrouwenbeweging (qui est devenu zij-kant entre-temps). Au sein de VIVA-SVV également, elle a tout un temps été présidente de l’arrondissement Antwerpen-Turnhout-Waasland. Au cours de cette présidence, elle a établi des contacts avec des organisations-sœurs sur le plan national et à l’étranger et elle a exercé une pression pour que l’égalité des droits pour les femmes soit davantage prise en compte.
Leona Detiège s’est également consacrée aux droits des femmes en tant que femme politique. Parmi ses principaux dossiers, citons la différence entre les femmes et les hommes en ce qui concerne l’âge de la pension, le droit d’avorter et de disposer de son propre corps, les droits successoraux des enfants nés hors mariage ou encore la lutte contre le VIH et la prostitution.
En octobre 2012, Leona Detiège est devenue sénatrice. Elle a siègé dans le Comité d’avis pour l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.

Nicole Emany
Nicole Emany is verpleegster en gespecialiseerd in ziekenhuisbeheer. Ze heeft altijd strijd gevoerd tegen ellende en onrechtvaardigheid. Toen ze tijdens de Congolese invasie in 1996 aangehouden werd, besloot ze haar land te verlaten.
Infirmière licenciée en gestion hospitalière, Nicole Emany a toujours agi contre la misère et l’injustice. Interpellée par l’invasion du Congo en 1996, elle décida de quitter son pays parce qu’elle ne pouvait plus se taire.
Dans son périple pour la Belgique où l’attendait son mari, elle est passée par le Congo Brazza et le Gabon où elle militait dans des associations caritatives. Arrivée à Bruxelles, elle décide d’aller en croisade pour dénoncer la guerre de pillage qui sévit à l’Est du Congo, les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre ainsi que l’exclusion des femmes des négociations pour la paix dans leur pays. Elle n’hésite pas à utiliser ses propres ressources financières pour dénoncer et faire entendre la voix des femmes vivant dans les provinces de l’Est de la RDC, prises pour champ de bataille et butin de guerre.
Elle a rejoint le Collectif des Femmes Congolaises pour la Paix et la Justice dès sa création car ce mouvement correspondait à ses attentes. Au sein de ce collectif, Nicole Emany plaidait pour la restauration de la paix en RDC et pour le mainstreaming du genre au sein des instances de négociation pour la paix. Ce combat l’a amenée à faire ce plaidoyer au niveau national, africain et international: elle a sillonné l’Europe, les Etats-Unis et l’Afrique pour plaider ces causes. Au sein du Collectif, elle a activement participé à la recherche documentaire sur les causes de la guerre de pillage en RDC, elle a rédigé des articles et des recommandations à cette fin.
Elle anime, jusqu’à ce jour, des ateliers de réflexion avec des femmes congolaises pour la concrétisation de la Résolution 1325, elle les forme au plaidoyer en cette matière et les entraîne à le faire concrètement dans des dialogues politiques.
En janvier 2012, elle a reçu le prix de la fondation FALD pour son combat en faveur de la paix et du développement du Congo.

Annemarie Gielen
Elle travaille également de manière bénévole pour l’ONG russe Mères de Soldats à Saint-Pétersbourg. Ce groupe de femmes défend les droits humains des soldats russes mobilisés et condamne les guerres en Tchétchénie.
Dans le cadre de sa mission en faveur de la non-violence active, Annemarie Gielen accompagne des ONG et des projets en Russie. Elle accorde également une attention spécifique à la prise de pouvoir des victimes féminines de violences de guerre et d’atteintes aux droits de l’homme. Dans ce cadre, elle n’oublie pas que les femmes peuvent elles aussi être des actrices de la réconciliation.
Elle coordonne par ailleurs le projet intitulé Pursuit of Justice, qui aide les victimes féminines d’atteintes aux droits de l’homme en Tchétchénie et en Ingouchie à défendre leurs droits auprès de la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Elle apporte également son aide à l’intégration des Tchétchènes en Belgique et soutient les femmes confrontées aux violences commises par leur communauté.
Enfin, elle fait énormément de bénévolat, notamment en faveur des demandeurs d’asile.

Josée Goethals
Josée Goethals is medeoprichtster (in 2001) en bezielster van vzw AZIZ, ‘Asielzoekers Integratie Zemst’. AZIZ slaagde erin om in Zemst het thema asiel en migratie bespreekbaar te maken, zowel in het gemeentebestuur als bij de bevolking. Daartoe werden er tal van thema-avonden over conflictgebieden zoals Tsjetsjenië, Irak en Afghanistan georganiseerd. Andere avonden draaiden om onderwerpen als integratie en racisme.
Josée Goethals est la cofondatrice et l’initiatrice de l’asbl AZIZ (2001 – Asielzoekers Integratie Zemst). AZIZ a réussi à rendre le thème de l’asile et de la migration abordable à Zemst, tant au sein de l’administration communale que de la population. A cet effet, elle a organisé de nombreuses soirées thématiques sur les territoires en situation de conflit tels que la Tchétchénie, l’Irak, l’Afghanistan, etc. D’autres soirées ont été consacrées à des thèmes comme l’intégration et le racisme.
Depuis 2011, Josée Goethals siège également dans le Conseil d’administration de Vluchtelingenwerk Vlaanderen, où elle donne une voix aux réfugiés.
Grâce aux activités d’AZIZ, des contacts sont nés avec le Werkgroep Oost-Europa de Pax Christi Vlaanderen, et donc également avec des pionniers de la communauté tchétchène en Belgique. Pendant sa présidence du Werkgroep Oost-Europa (2004-2010), elle a développé, outre le travail de construction de la paix de Pax Christi en Russie et dans les ex-états soviétiques, également la promotion de l’intégration des réfugiés tchétchènes en Belgique. Elle a cherché des pionniers tchétchènes et les a soutenus dans la création d’organisations locales. Elle a mis sur pied avec ces dernières plusieurs projets de renforcement, et notamment des soirées d’information et des activités culturelles dans diverses villes flamandes.
Par indignation envers les fausses informations et images, elle a pris la plume pour exiger des rectifications et elle a entamé un dialogue avec les autorités et les responsables dans le but d’adopter une attitude correcte à l’égard des violences commises sur les demandeurs d’asile.
Nous devons admirer son ouverture d’esprit qui lui permet, en tant qu’humaniste libérale, de collaborer aisément avec chrétiens, musulmans et d’autres religions et philosophies de vie.

Hilde Mattelaer
Hilde Mattelaer is al meer dan 30 jaar heel actief voor het Zuiden. Zij was medestichter, bezieler en algemeen coördinator van Artsen zonder Vakantie gedurende 18 jaar. Ze zond meer dan 250 artsen en paramedici uit naar Afrika en Roemenië. Ze ging regelmatig mee op zendingen in verschillende provincies in Congo, Rwanda en Roemenië.
Hilde Mattelaer est très active en faveur du Sud depuis plus de 30 ans déjà. Elle a été la cofondatrice, initiatrice et coordinatrice générale de Médecins sans Vacances pendant 18 ans. Elle a envoyé plus de 250 médecins et paramédicaux en Afrique et en Roumanie. Elle se joignait régulièrement aux missions dans différentes provinces du Congo, du Rwanda et de Roumanie.
En 1999, Hilde Mattelaer a lancé l’asbl Mamas for Africa avec des femmes africaines. L’objectif est d’aider les femmes et les filles du Sud à mettre en œuvre leurs propres projets. Cette organisation soutient également un nombre important de projets locaux et les a aidés à créer deux Maisons de la Femme: accueil des femmes victimes d’un viol, soutien psychologique et soins médicaux, nourriture et hébergement, formation et sensibilisation.
Hilde Mattelaer poursuit son combat contre toutes les formes d’injustice auxquelles sont confrontées les femmes. Elle se rend régulièrement en Afrique pour y évaluer correctement les besoins. Ça ne lui permet pas de mettre fin à la situation de guerre permanente que connaît l’ouest du Congo, mais bien d’aider autant que possible les principales victimes de cette guerre – les femmes et les filles.
Outre ses activités au Congo, Hilde fait de la sensibilisation sur les conséquences des guerres sur les femmes, en diffusant régulièrement des courriers et en organisant des débats regroupant décideurs politiques, journalistes et témoins issus de la région concernée.

Anne Monseu
Anne Monseu heeft meegewerkt aan het Vrouwenhuisproject in Burundi, een initiatief van de CFFB uit 2007. Bedoeling was om tijdens de heropbouw van het land de vrouwenverenigingen een ontmoetingsplek te bieden, om hen te helpen partners te zijn in de verandering die zich in Burundi voltrok, en om de gelijkheid van vrouwen en mannen te concretiseren in het vredesproces en binnen de Burundese maatschappij.
Anne Monseu a participé au projet de la Maison des Femmes du Burundi, projet initié par le CFFB en 2007. La volonté était d’offrir, lors de la phase de reconstruction du pays, un lieu d’échanges pour les associations de femmes, pour les aider à être partenaires du changement, à concrétiser l’égalité femmes-hommes dans le processus de paix et dans la société burundaise au sein de laquelle ce principe n’était pas vraiment ancré.
La MFB offre à présent un cadre de dialogue, d’échanges pour les femmes et associations de femmes sur les problèmes socio-économiques. Elle organise l’accueil et l’écoute des femmes (principalement des femmes ayant subi des violences), des formations thématiques et l’octroi de micro-crédits à l’attention des femmes particulièrement vulnérables. Anne continue à effectuer des missions d’expertise pour le CFFB auprès de la MFB, qui ont pour objectif d’augmenter les compétences politiques des femmes à travers des formations et de créer ainsi une synergie entre elles.
Anne est engagée depuis 1994 dans l’asbl Avocats sans Frontières (administratrice de 1997 à 2011). Elle s’est occupée du problème foncier au Burundi, où la situation des femmes dans un contexte post-conflit est très problématique. En tant que juriste, elle s’est intéressée tout particulièrement pour la Maison des Femmes du Burundi, aux dispositions du Code Pénal qui lésaient les femmes en cas de violences. En effet, en cas de violence constatée dans la rue, le Ministère poursuit d’office, sauf s’il s’agit de violences entre conjoints, ce qui est souvent le cas!
Grâce à son engagement politique, elle a créé des passerelles avec les ‘femmes d’ailleurs’, créant ainsi une synergie et un partage d’expérience pour la promotion du droit des femmes. Grâce aussi à son engagement pendant de nombreuses années à la FIDA (Fédération internationale des femmes juristes) où elle a été vice-présidente pour l’Europe, elle a pu créer des liens avec des avocates, des magistrates d’Afrique notamment, et travailler ainsi en faveur de l’égalité femmes-hommes et de la résolution des conflits en douceur en passant par les femmes.

Anne Morelli
Anne Morelli is historica en professor aan de ULB. Ze heeft gepubliceerd over vrouwengeschiedenis (onder meer over migrantenvrouwen en politieke vluchtelingen) en over huishoudpersoneel van buitenlandse afkomst. Ze stond mee aan de wieg van een project om de geschiedenis van vrouwen te introduceren in de lessen op school.
Anne Morelli est historienne et professeure à l’ULB. Elle a travaillé sur l’histoire des femmes en publiant par exemple ‘Pour une histoire européenne des femmes migrantes: sources et méthodes’ (Sextant, 21-22), ‘Femmes exilées politiques’ (Sextant, 26) ou encore des articles sur les servantes étrangères en Belgique. Elle est à l’origine d’un projet pour introduire l’histoire des femmes dans les cours d’histoire afin que ceux-ci deviennent enfin ‘mixtes’.
Parmi ses thèmes de recherches la paix occupe une place importante. Elle connaît un succès mondial (7 traductions en langues étrangères, dont le portugais et le japonais) avec son petit ouvrage ‘Principes élémentaires de propagande de guerre’, qui dénonce avec une grande efficacité la manière dont la propagande formate les esprits afin de leur faire accepter les conflits dont les civils sont très souvent les premières victimes. Elle s’est aussi penchée sur un théologien du XXème siècle, Luigi Sturzo, qui a joué un rôle essentiel dans la modification de la philosophie catholique face aux conflits et a établi les bases d’une ‘théologie de la paix’ (voir par exemple ‘La contestation’ par Don Sturzo d’un ‘droit à la guerre’, dans ‘Théologies de la guerre’, éd. Jean-Philippe SCHREIBER, Ed. ULB).
Sur le plan organisationnel elle a repris la direction de l’association Femmes pour la Paix qui, depuis plus de 50 ans, lutte en Belgique contre tous les bellicismes. C’est à ce titre qu’on a pu la voir manifester régulièrement avec ceux et celles qui ne sont nullement convaincus que les bombardements sont une bonne solution pour la Yougoslavie, l’Afghanistan, la Libye ou la Syrie. Anne Morelli est une militante infatigable pour les droits des femmes, et plus généralement, des opprimé/e/s.

Louise Ngandu
Louise Ngandu stond aan de wieg van de oprichting van het Vrouwenhuis in Burundi, een project van de CFFB onder het voorzitterschap van Anne-Marie Lizin. De eerste contacten werden gelegd in 1997. Het Vrouwenhuis trad in werking vanaf 2000. Bedoeling was om tijdens de heropbouw van het land de vrouwenverenigingen een ontmoetingsplek te bieden, om hen te helpen partners te zijn in de verandering die zich in Burundi voltrok, en om de gelijkheid m/v te concretiseren in het vredesproces en binnen de Burundese maatschappij.
Louise Ngandu est à l’origine de la création de la Maison des Femmes du Burundi, projet initié par le CFFB sous la présidence d’A.-M. Lizin. Les premiers contacts ont été pris en 1997, pour arriver à ce que la MFB commence à fonctionner à partir de 2000. La volonté était d’offrir, lors de la phase de reconstruction du pays, un lieu d’échanges pour les associations de femmes, pour les aider à être partenaires du changement, à concrétiser l’égalité femmes-hommes dans le processus de paix et dans la société burundaise au sein de laquelle ce principe n’était pas vraiment ancré.
La MFB offre à présent un cadre de dialogue, d’échanges pour les femmes et associations de femmes sur les problèmes socio-économiques. Elle organise l’accueil et l’écoute des femmes (principalement des femmes ayant subi des violences), des formations thématiques et l’octroi de micro-crédits à l’attention des femmes particulièrement vulnérables. Louise Ngandu a effectué en tant qu’experte plusieurs missions pour le CFFB auprès de la MFB.
Elle poursuit son engagement de cohabitation pacifique avec l’Union des Femmes Africaines, qui prend des positions sur les situations de conflits en Afrique. Elle est rentrée en 2006 et en 2011 en RDC pour soutenir les candidatures des femmes se présentant aux élections. Elle travaille actuellement avec LIFEKA, une organisation de femmes congolaises pour la création d’une Maison des Femmes dans la province du Kasaï.
En 2014, son projet Maisons de Femmes était l’un des quatre projets gagnants qui ont reçu 500 euros (profit de vente des coquelicots blancs).

Laurence Nyirakamanutsi
Laurence Nyirakamanutsi is afkomstig van een grensstreek in Goma, Congo. Die regio verkeert permanent in staat van oorlog en onzekerheid. Vooral vrouwen en kinderen zijn er het slachtoffer van gruweldaden en onbegrijpelijke ellende. Laurence heeft er samen met anderen speciaal voor vrouwen de vereniging CIAGO opgericht. Dat staat voor: ‘kruispunt van initiatieven voor de zelfontplooiing in de streek van Goma’. Ze proberen alle mogelijke oplossingen te vinden om de oorlog te overleven. Ieder lid van de groep engageert zich om vluchtelingen te ontvangen. Voedsel, drinkbaar water en de nodige zorgen zijn grote uitdagingen. Net zoals de identificatie van en de hulp aan oorlogsslachtoffers, zodanig dat ze niet ten onder gaan aan wanhoop, dat ze aanvaarden om zonder haat maar met moed de confrontatie met het dagelijks leven aan te gaan.
Laurence Nyirakamanutsi est une femme courageuse. Originaire d’une région frontalière, les réalités qu’a vécues et que vit encore Laurence sont des grands défis pour la paix.
Vivant depuis des années dans une région de guerre permanente avec son lot d’insécurité, des drames atroces pour les populations (surtout les femmes et les enfants) frappées par une misère au-delà de tout entendement, Laurence a mis sur pied avec d’autres personnes une association portée spécialement par les femmes: CIAGO-Carrefour des initiatives pour l’auto-développement dans la région de Goma. Par cette association, Laurence et les femmes qu’elle encadre, essaient de trouver toutes les solutions possibles pour survivre à la guerre. Chaque membre du groupe s’engage à accueillir des réfugiés tout en travaillant à sa propre survie. La nourriture, l’eau potable et les soins nécessaires forment de grands défis. Tout comme l’identification et le secours aux victimes de guerre, les aider à ne pas sombrer dans le désespoir et accepter de vivre les réalités frontalières sans haine et avec courage pour servir la cause de la paix.
En Belgique, Laurence travaille également aux relations interculturelles avec d’autres femmes, étant une vraie militante de la paix et de l’émancipation de la femme. Son plus grand atout, c’est le courage et l’ouverture aux autres, même si c’est parfois humainement difficile.
En 2014, son projet Mifenoka était l’un des quatre projets gagnants qui ont reçu 500 euros (profit de vente des coquelicots blancs).

Pat Patfoort
Pat Patfoort helpt al veertig jaar mensen actief kiezen voor vrede. Dit doet ze door middel van voordrachten en cursussen en via haar boeken over geweldloosheid.
Depuis 40 ans déjà, Pat Patfoort aide activement les individus à opter pour la paix, grâce à des exposés, des cours et des livres consacrés à la non-violence. Pat leur présente un modèle visant à éviter les conflits, à savoir le ‘modèle de l’équivalence’. Ce modèle explique la façon dont survient l’agression, la communication par équivalence et la transformation des conflits. La base de ce modèle est une forme de communication sans jugement de valeur, respectueuse, visant à se comprendre mutuellement.
Elle travaille dans des écoles, avec les jeunes, les enseignants, la direction et les parents. Elle est également active au sein des familles, du personnel hospitalier, des centres de séjour et de soins, des services de sécurité des stades de football et des détenus. En tant que médiatrice, elle voyage en Afrique centrale et de l’ouest, au Kosovo, en Hongrie, en Italie et en Macédoine.
Au sein de l’asbl De Vuurbloem, Pat gère un forum de discussion ouvert à tout le monde, dans le cadre duquel elle travaille chaque lundi après-midi avec des personnes qui souhaitent apprendre à adopter une attitude non-violente à l’égard d’elles-mêmes et des autres.

Rita Robberechts
Rita Robberechts is reeds decennia als vrijwilliger actief binnen Femma. Ze handelt als een bevlogen pionier en bruggenbouwer.
Rita Robberechts est active depuis des décennies en tant que bénévole au sein de Femma. Elle y travaille comme pionnière et conciliatrice enthousiaste.
Elle a créé un groupe Femma à Peizegem, connu pour son attitude ouverte et dynamique. Elle y a par ailleurs créé un salon de couture qui fait figure d’exemple de projet qui accueille des femmes, quels que soient leur origine, leur âge ou leurs racines.
Rita Robberechts trouve son énergie et son inspiration dans la croyance qu’une société peut être socialement équitable lorsque les individus s’associent à la base. De nombreuses personnes l’apprécient en raison de son engagement en faveur des femmes socialement vulnérables. Elle se consacre également à l’interprétation et au dialogue entre les différentes religions.
Elle participe souvent à toutes sortes d’actions et de manifestations en faveur des droits de l’homme, de l’émancipation et du climat. Et ce qui l’intéresse dans ce cadre, ce ne sont pas les mots, mais bien la force associée à des actes empreints de signification.

Ingrid Stals
Ingrid Stals is jaren actief geweest bij het Antwerpse politiekorps. Daar slaagde ze er als eerste in om het thema partnergeweld op de agenda te zetten. Tegen de stroom in heeft ze gevochten voor de erkenning dat vrouwen zwaarder en ernstiger getroffen worden door partnergeweld dan mannen, en daarom bijkomende ondersteuning en bescherming nodig hebben.
Ingrid Stals a été active depuis des années au sein du corps de police d’Anvers. Elle est la première à avoir réussi à y placer à l’ordre du jour le thème de la violence entre partenaires. Elle s’est battue à contre-courant afin que l’on reconnaisse que les femmes sont plus lourdement et plus gravement touchées que les hommes par la violence entre partenaires, et qu’elles nécessitent donc un soutien et une protection supplémentaires.
Elle a participé à la création du service d’aide aux victimes chez la police anversoise. Elle s’y est consacrée personnellement à l’accueil et à l’accompagnement des victimes. Son approche en la matière était très en avance sur l’époque.
Elle a collaboré à la recherche sur le thème de la violence entre partenaires. Elle a par exemple publié en 2005 un livre intitulé ‘Huiselijk Geweld’ visant à sensibiliser la police et la justice. Elle a également co-écrit l’ouvrage ‘Gebroken prinsessen’, dans lequel elle a commenté les témoignages personnels des victimes.
En 2005, elle a organisé la campagne ‘Stairs’, qui visait à sensibiliser le grand public sur la problématique des violences entre partenaires mais aussi à lutter contre les attitudes et les préjugés qui justifient les violences commises sur les femmes.
Ingrid Stals s’est déjà distinguée par son grand sens de l’équité, sa vision très théorique et pratique des dynamiques de violence à l’encontre des femmes, et ce d’un point de vue féministe.
Actuellement, elle prend part de façon bénévole au groupe de travail violence du réseau féminin IVCA. Ce groupe travaille sur un documentaire composé de témoignages et apporte son soutien à un groupe d’entraide.

Marianne van de Goorberg
In 2002 sloot Marianne van de Goorberg zich aan bij Vrouwen in ’t Zwart Leuven. Heel snel groeide ze uit tot een drijvende kracht binnen die beweging. Ze nam deel aan vele Stille Wakes, een terugkerende actievorm van de organisatie. Daarnaast werkte ze samen met verschillende andere Leuvense organisaties, zoals Actiegroep Palestina en Leuven Zuid. Ook coördineerde ze een dag voor de vrede samen met New Profile, een Israëlische feministische vredesgroep.
En 2002, Marianne van de Goorberg s’est affiliée à Vrouwen in ’t Zwart Leuven. Très rapidement, elle est devenue l’un des moteurs de ce mouvement. Elle a pris part à de nombreuses Stille Wakes, une initiative structurelle de l’organisation. Elle a en outre collaboré avec diverses autres organisations louvanistes, telles que Actiegroep Palestina et Leuven Zuid. Elle a par ailleurs coordonné une journée de la paix, avec New Profile, un groupe de paix féministe israélien.
Marianne van de Goorberg a collaboré avec la ville de Louvain et la Province du Brabant flamand dans le cadre de l’achat d’une vidéo consacrée aux femmes et à la paix, de la création d’un monument de la paix, des commémorations annuelles des femmes en temps de guerre, des journées provinciales de la femme et du projet que Louvain a mis sur pied en 2014 à l’occasion du 100ième anniversaire de la Première Guerre Mondiale. L’engagement de Marianne van de Goorberg ne s’arrête pas aux frontières de la Belgique.
En 2003, elle a également participé à la Marche internationale des Femmes en Israël, en 2005 aux conférences internationales des Women in Black à Jérusalem et en 2007 à celles de Valence. En 2006, Marianne a pris part aux actions menées à la base navale nucléaire de Faslane en Écosse afin de protester contre les violences militaires et les violences faites aux femmes.

Lorrie Vandeginste
Lorrie Vandeginste is stichtend voorzitter van vzw SOLFA (Solidariteitsfonds voor Afrikaanse vrouwen). Eén van hun aandachtspunten is het probleem van genitale fistels. Dat is een zware complicatie die bevallingen bemoeilijkt en die incontinentie en sociale uitsluiting tot gevolg heeft. In het ziekenhuis van Kisantu in Congo worden operaties uitgevoerd bij de meest kansarme vrouwen die met dit probleem kampen.
Lorrie Vandeginste est la présidente fondatrice de l’asbl SOLFA (Fonds de solidarité pour les femmes africaines). L’un de ses points d’attention est le problème des fistules génitales. Il s’agit d’une complication grave qui rend les accouchements difficiles et favorise l’incontinence et l’exclusion sociale. L’hôpital de Kisantu au Congo opère les femmes les plus défavorisées confrontées à ce problème.
Citons également un projet de petite envergure dans l’est du Congo, consacré aux micro-crédits pour les groupes de femmes. Les femmes y sont généralement responsables des revenus du ménage. Souvent, elles sont très vulnérables sur le plan économique et n’ont pas de réseau social. Les micro-crédits peuvent soutenir ces femmes, mais également les inviter à la collaboration et à la responsabilisation.
Au Rwanda, le programme Ecofours de l’asbl SOLFA aide les familles les plus pauvres à cuisiner de façon plus durable et avantageuse.
Lorrie Vandeginste a été un chaînon fondamental dans tous ces projets.